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mardi 29 septembre 2009

pluie et béton

25ème étage, une chambre que j’habite depuis peu. Journée à rien faire. Un petit voyage au fond de soi et en Éthiopie, sur les traces d’Hilarion l’arménien d’Asmara. Journée au lit lire dormir écrire, il y a des jours comme ça. Une envie d’Afrique, j’ai trouvé des mangues séchées hier.

Il pleut, il pleut, il pleut depuis ce matin sans presque s’arrêter. Ma journée est bercée par le son de cette eau du ciel sur mes carreaux… j’en oublierais presque le bruit des travaux a l’étage du dessus qui comme la pluie pimentent ma journée et mon sommeil de bruits de lutte métal contre béton… que font ils là haut ??

Il pleut et l’horizon déjà écourté par de hauts étages habités a disparu dans une brume blanchâtre. Les immeubles aux couleurs naturellement pastel prennent dans le nuage une teinte bleu blanc encore plus uniforme. Seules les couleurs toutes proches de la rue en bas gardent leurs intensités éveillées par l’eau, des arbres qui n’abritent plus personne ont pris un beau vert foncé, des taxis rouges au toit gris éclaboussent les passant-parapluies en jetant sur le trottoir une clientèle encore presque sèche. Des parapluies de toute les tailles et les couleurs passent ; où vont’ ils tous ses gens sous cette pluie ?

La pluie redouble et le voile blanc se rapproche et me cache de plus en plus de fenêtres et de vie, les voitures ont allumées leurs phares et les mangues n’ont le gout que du sucre sur lequel elles ont séché. Désolant. Seule lumière de l’appartement cette page blanche artificielle dans l’ordinateur.

Ça y est on a perdu le blanc des nuages pour un gris pluie plus conforme à cette journée. Il n’est même pas 17 h et on dirait que la nuit va tomber… ce voile d’obscurité fait redoubler d’intensité certaines lumières des salles de classes pleins de couleurs, des fenêtres éclairées. On dirait l’hiver, pourtant l’automne commence juste et on est seulement pour quelques heures dans les bras d’un typhon.

Dans le coin à droite de ma fenêtre un labyrinthe d’escalier et de terrasses relie les immeubles entre eux, sur ce flan de colline, sur ce flan de dragon, il est impossible de trouver quelques mètres carrés de plat… et un réseau d’escalier et de ruelles pentues traverse le moindre espace entre les blocs de bétons vieillots que sont les buildings de ce quartier. Un parapluie gris caméléon passe et se faufile d’un abri à l’autre.

Le nuage si gris de tout à l’heure est partit, la lumière revient et j’aperçois d’autres rangées de fenêtres entres les fenêtres. Les voitures roulent au pas, il est possible qu’en bas vers la mer l’eau ai envahie certaines voies, ça klaxonne un peu. Les parapluies sont toujours sortis, les toits brillent d’humidité.

lundi 28 septembre 2009.

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